
En rejoignant l’association INRESS, qui recueille des informations
sur les phénomènes extraordinaires non explicables par la psychologie classique, j’ai rencontré des personnes qui, après une EMI, se découvraient un don de médiumnité. Ce don, loin de les valoriser, les encombrait souvent. Ces personnes, pour la plupart, ne présentaient aucune pathologie répertoriée et refusaient d’être classées comme « malades ». Par crainte d’être stigmatisées, elles gardaient souvent le silence.
L’INRESS a alors mis en place des groupes de parole d’une vingtaine de personnes ayant vécu ces expériences bouleversantes, afin de créer un espace de partage et de compréhension mutuelle. Ce travail m’a permis d’approfondir ma compréhension de ces phénomènes, qui, bien qu’échappant aux explications classiques, touchent profondément ceux qui les vivent et remettent en question la nature même de la conscience.
Vers une psychologie
plus contemporaine :
un parcours entre expériences de mort imminente
et phénomènes extraordinaires
En tant que psychologue clinicienne, ma mission principale est de soigner les personnes. Cependant, il est essentiel de rester une chercheuse, toujours attentive aux problématiques et aux recherches émergentes. Après avoir travaillé pendant de nombreuses années aux côtés de Tobie Nathan avec des migrants porteurs des modelés du monde différents, j’ai découvert le phénomène des expériences de mort imminente (EMI). Mon premier contact avec les EMI a été bouleversant : un patient, déclaré mort lors d’une opération, s’était réveillé à la morgue. Je n’avais jamais entendu parler de ce phénomène, pourtant déjà bien documenté. J’étais sceptique, me demandant s’il fallait le considérer comme un «mythomane». Mon superviseur, pourtant expérimenté, n’avait pas davantage de connaissances sur le sujet. C’est en discutant avec une collègue, qui avait elle-même vécu une EMI à 19 ans suite à un accident de voiture, que je me suis plongé dans toutes les études et recherches disponibles sur ce thème.
De la clinique
à la recherche
Et puis…
la musique
La musique a toujours occupé une place fondamentale dans ma vie. Je l’écoute et la pratique avec passion.
Du piano à la guitare, j’ai évolué vers des instruments plus traditionnels tels que le kamancha, qui m’a permis de renouer avec mes racines arméniennes, et la viole de gambe, un instrument ancien encore méconnu mais qui connaît une renaissance depuis le film « Tous les matins du monde »
La découverte du répertoire magnifique des 14e, 15e et 16e siècles a été pour moi une révélation, tout comme le plaisir de jouer avec d’autres musiciens.
Partager des émotions à travers la musique est une expérience unique, qui permet de se relier aux autres d’une manière différente, au-delà des mots, tout en cultivant une discipline agréable.
